Recherche d’emploi, reconversion, perfectionnement ou encore acquisition de nouvelles expériences sont autant de raisons pour suivre une formation. Encore faut-il trouver un moyen pour la financer, sachant qu’elle peut coûter jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Quelles sont les différentes aides pour financer une formation professionnelle ? Qui peut en bénéficier ? A qui s’adresser et quelles conditions pour en bénéficier ?
La formation professionnelle en quelques mots
Une formation professionnelle peut se définir simplement comme un apprentissage permettant d’acquérir les compétences, les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une activité professionnelle. Pour les demandeurs d’emploi, ce type de formation s’effectue le plus souvent dans le cadre d’une (ré)insertion professionnelle. Elle leur sera particulièrement bénéfique pour être plus compétitif sur le marché du travail, et ainsi disposer de tous les atouts pour s’assurer d’être recruté.
De leurs côtés, salariés, indépendants ou encore intérimaires peuvent suivre des formations pour renforcer les compétences déjà acquises. Dans le même sens, une formation professionnelle peut être utile pour une remise à niveau dans la mesure où certaines méthodes, techniques et/ou outils de travail sont en constante évolution. Nombreux sont également ceux qui s’inscrivent à une formation dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Aide à la formation professionnelle, de quoi s’agit-il ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une aide financière octroyée dans le cadre d’une formation professionnalisante. Elles prennent essentiellement en charge les frais pédagogiques, mais peuvent également inclure certains frais annexes comme les repas, le transport/les déplacements, ou encore l’hébergement.
Le droit à accéder à une formation professionnelle ne dépendant aucunement du statut, peuvent y prétendre :
- Les demandeurs d’emploi,
- Les travailleurs indépendants,
- Les salariés,
- Les personnes en situation d’handicap.
Les différentes aides à la formation disponibles
De nombreux dispositifs ont été déployés pour vous aider à financer une formation professionnelle, quel que soit votre statut.
L’Aide Individuelle à la Formation (AIF)
Proposée par Pôle Emploi, en collaboration avec les régions, l’AIF permet de financer tout ou une partie du coût de formation. Cette aide est essentiellement destinée aux demandeurs d’emploi dans le cadre d’un retour dans le milieu professionnel, ainsi qu’aux personnes bénéficiaires d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Peuvent également être financés par cette aide le matériel indispensable pour la formation, ainsi que les frais d’inscription à des concours. A noter que l’AIF est cumulable avec l’Aide Mobilité Formation qui prend en charge les frais annexes (déplacement, hébergement, repas). Le montant sera directement versé à l’organisme de formation.
L’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi Formation (AREF)
Ce financement est attribué aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires de l’ARE, qui suivent une formation validée par Pôle Emploi et entrant dans le cadre du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) ou du CPF. Le montant alloué dans le cadre de la formation est égale au montant brut de l’ARE perçu par l’assuré, et ne peut être en-dessous d’un montant net de 21,17€ par jour. A noter que la formation doit durer au moins 40 heures.
La Rémunération de Formation Pôle Emploi (RFPE)
Il s’agit d’une allocation attribuée dans le cadre d’une formation conventionnée par Pôle Emploi. Sont éligibles les personnes au chômage qui ne peuvent bénéficier de l’ARE, ou qui sont arrivées en fin de droits. L’aide allouée dépend de la situation personnelle du demandeur d’emploi, ainsi que de la durée de la formation (limitée à 3 ans). Le montant maximal est de 685€ par mois pour une formation suivie à temps complet, et peut aller jusqu’à 1932,52€ pour un travailleur handicapé.
L’Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR)
Cette aide concerne les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, indemnisés ou non, qui ont reçu une proposition d’emploi mais qui n’ont cependant pas toutes les qualifications et les compétences professionnelles nécessaires pour le poste. Ce dispositif permet notamment aux entreprises (du secteur public ou privé) de former un futur employé sur-mesure, qu’elles s’engageront à embaucher en fin de formation. Cette dernière, qui ne doit pas excéder 400 heures (en temps plein ou partiel), débouchera sur un contrat de travail (CDD de 6 à 12 mois, contrat d’intérim pendant au moins 6 mois, ou contrat de professionnalisation de moins de 12 mois).
Le futur employeur recevra l’aide dès lors qu’il aura embauché le demandeur d’emploi. Elle s’élève à 5€ net maximum par heure de formation réalisée en interne à l’entreprise, et de 8€ net maximum par heure si la formation est assurée par un organisme extérieur à l’entreprise. L’aide est directement versée à l’employeur à l’issue de la formation ou le jour de l’embauche. De son côté, le « stagiaire » percevra l’AREF ou la RFPE tout au long de sa formation, selon qu’il soit indemnisé ou non.
La Préparation opérationnelle à l’emploi individuel (POE I)
Se basant sur le même principe que l’AFPR, la POE I s’adresse aux demandeurs d’emploi pré-sélectionnés pour un contrat en CDD d’au moins 12 mois, un contrat de professionnalisation d’au moins 12 mois, ou en CDI.
Le Projet de Transition Professionnel (PTP)
Anciennement connu comme le Congé Individuel de Formation (CIF), ce financement permet au salarié de suivre une formation pour obtenir de nouvelles qualifications, évoluer dans sa carrière professionnelle ou simplement se reconvertir. Ce dispositif s’adresse essentiellement aux salariés en contrat d’apprentissage et/ou de professionnalisation, en CDI ou en CDD. Ceux qui souhaitent en bénéficier sont tenus de justifier de 24 mois d’ancienneté dans une activité (continue ou non), dont 12 mois dans la même entreprise.
Le Plan de développement des compétences
Il s’agit d’un ensemble d’actions de formation mises en place par l’employeur, essentiellement pour permettre aux salariés de développer les compétences nécessaires à leur fonction en vue d’une évolution. Se déroulant durant les heures de travail, les formations sont financées par l’opérateur de compétence (OPCO) dont dépend l’entreprise. Des frais annexes (transport/déplacement, restauration, hébergement, garde d’enfants…) peuvent être pris en charge pour les formations suivies hors temps de travail.
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
aussi bien les demandeurs d’emploi que les salariés, les fonctionnaires ou encore les travailleurs indépendants. Il permet de cumuler des crédits de formation dès lors qu’une personne entre sur le marché du travail. Le CPF est actuellement alimenté en euros à la fin de chaque année, proportionnellement au temps de travail effectué. Le compte est crédité de 500€ par an, et est plafonné à 5000€, pour un salarié qui travaille à temps partiel ou à temps plein.
Le CPF permettra de financer des formations qualifiantes (diplôme, titre professionnel…), l’accompagnement dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE), la réalisation d’un bilan de compétences, une formation pour la création et/ou la reprise d’une entreprise, l’acquisition de compétences nécessaires pour des missions de bénévolat ou de volontariat, ou encore l’obtention d’un permis B.
Les réponses à vos questions sur les aides de financement pour une formation
Où trouver des aides pour financer une formation ?
Différents organismes proposent des aides pour financer une formation. En fonction de votre statut et/ou de votre situation, vous pouvez, entre autres, frapper aux portes de Pôle Emploi, La Mission locale, Le Conseil Régional, La Chambre de Commerce et d’Industrie, La Maison pour l’Emploi et la Formation, Le Conseil Général de votre département, Le Fongecif, Cap Emploi, L’APEC.
Comment se faire financer une formation par la Région ?
Le Conseil Régional, par l’intermédiaire d’organismes publics, proposent des aides pour financer une formation. Pour ce faire, il vous faudra vous rapprocher de Pôle Emploi (pour les demandeurs d’emploi), de la mission locale (pour les moins de 26 ans), du Cap Emploi (pour les travailleurs en situation d’handicap), ou de l’APEC (pour les cadres). Un conseiller professionnel auprès de l’un de ces organismes vous accompagnera dans la constitution de votre dossier qui devra obligatoirement comprendre une description de votre projet professionnel et de vos principaux objectifs. Il validera la pertinence de votre dossier, avant que vous puissiez l’envoyer au service concerné.
Est-ce que la CAF peut financer une formation ?
Bien que la CAF soit un organisme en charge d’aider les personnes sans emplois à travers le versement du Revenu de Solidarité Active (RSA), elle ne finance pas les formations professionnelles. Afin de faciliter leur réinsertion professionnelle, les bénéficiaires du RSA peuvent toutefois prétendre à l’APRE (Aide personnalisée au retour à l’emploi) pour, entre autres, la prise en charge des frais liés à l’obtention d’un diplôme.