Les neurosciences au service de l’apprentissage

Seulement 10 à 20 % d’une formation sont réellement appliqués en situation. Grâce aux neurosciences, il est désormais possible d'inverser la courbe !

Rana Ramjaun

Responsable des contenus web chez MyConnecting IA, je partage mon expertise autour de sujets en lien avec la formation professionnelle et le développement des compétences.

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Grâce à des années de recherche, nous en savons maintenant beaucoup plus sur le cerveau qu’avant, et ces nouvelles connaissances commencent à nous éclairer sur la meilleure façon dont nous devrions apprendre. Le monde de la formation professionnelle, toujours à la recherche de pédagogie et de méthodes innovantes, s’est emparé des neurosciences. En constatant comment les connaissances issues des neurosciences peuvent être mises en pratique, on a vu l’émergence d’une multitude d’idées en termes de pratiques pédagogiques qui améliorent l’efficacité des actions de formations ainsi que l’ancrage mémoriel. Ces méthodes ont pour but de stimuler le processus de la connaissance en passant par des sciences cognitives. Les neurosciences, se présentent comme la clé d’une réussite assurée pour une formation efficace, scientifique et précise. La perception, la logique, le raisonnement et l’action sont des aspects qui sont abordés et cultivés afin que l’apprenant puisse aiguiser ses compétences à son niveau optimal.

Neurosciences et apprentissage

Le processus d’apprentissage peut être amélioré grâce à des stratégies prenant en compte la façon dont le cerveau humain intègre et retient l’information. Il est possible de tirer des neurosciences quelques principes afin de susciter l’engagement des apprenants, augmenter leur capacité de mémorisation et les inciter à réinvestir ces acquis à leurs postes.

L’objectif d’une formation basée sur les neurosciences s’appuie sur l’optimisation de l’attention, la compréhension, la visualisation et la mémorisation. Avant d’établir toute méthode de formation destinée aux apprenants, il faut d’abord connaître le fonctionnement du cerveau et ses neuromythes (croyances non-fondées sur le fonctionnement du cerveau) afin de stimuler les mécanismes cognitifs dans l’apprentissage.

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Chez MyConnecting, votre satisfaction passe avant tout ! Nous développons des techniques de formations innovantes (notamment basées sur les neurosciences), adaptées et personnalisées.
Notre objectif est l’optimisation de l’attention, la compréhension, la visualisation et la mémorisation. Nous garantissons l’efficacité de toutes nos formations en employant de multiples méthodologies telles que les classes individuelles, les forums, le Macro et Micro-Learning, la plateforme d’autoformation, l’instant coaching, les ateliers personnalisés, les exercices écrits réguliers et les classes virtuelles en groupe. Grâce à notre offre de digital unique, bénéficiez d’un parcours 100 % adapté à vos attentes. Nous nous appuyons sur une technologie « humanisée » pour vous accompagner et vous motiver tout au long de votre parcours.

Les 4 piliers de l’apprentissage selon les neurosciences

Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, est un éminent représentant du domaine des neurosciences et de l’apprentissage. En tant que psychologue cognitif et neuroscientifique, il a mis en évidence les principaux facteurs d’un apprentissage réussi, à savoir l’attention, l’engagement actif, le retour d’information et la consolidation. Il se réfère à ces quatre éléments fondamentaux comme les « quatre piliers de l’apprentissage ».

1. L’attention

On ne peut pas apprendre sans prêter attention à ce qui doit être appris. Selon Dehaene, c’est la première condition d’un apprentissage réussi. En pratique, cela signifie qu’un formateur doit d’abord attirer l’attention des élèves, en encourageant une participation active ou en ajustant le ton de leur voix.

Ce n’est pas tout, cependant : il est également important de mettre en évidence ce à quoi les apprenants doivent prêter attention, en hiérarchisant ou en répétant les informations les plus importantes. L’attention est sélective, après tout : elle agit comme un filtre qui capte certaines informations et en laisse passer d’autres.

Selon Shiftelearning.com, les responsables de formation ont constaté en moyenne une amélioration de 50 % du taux d’engagements des apprenants grâce aux modules de microlearning (petites séquences de formation de moins de 5 minutes).

2. L’engagement actif

On participe !

Si l’on veut se souvenir de nouvelles informations, il ne suffit pas d’écouter passivement l’enseignant. Il vaut mieux se poser des questions, spéculer sur des hypothèses potentielles ou réaliser des expériences pour bien comprendre ce que l’on apprend.

Selon Stanislas Dehaene, rien n’implante mieux de nouvelles connaissances dans le cerveau et la mémoire que cette lutte intellectuelle. En ce sens, l’apprentissage actif favorise un apprentissage efficace.

3. Le retour d’information

Qui a dit qu’il ne fallait pas faire d’erreurs ? Certainement pas Stanislas Dehaene ! Au contraire, il pense que faire des erreurs peut être bénéfique à condition de comprendre ce qui les a provoquées. C’est pourquoi le retour d’information ou le retour sur l’erreur est important : il permet à l’apprenant de dépasser l’erreur et de la corriger, à condition qu’il se sente confiant et encouragé plutôt que critiqué et moqué.

Bien que ce ne soit pas une découverte nouvelle, le professeur Dehaene met en lumière le processus qui se déroule à l’intérieur du cerveau : l’apprenant fait une prédiction, l’erreur provoque un décalage entre cette prédiction et la réalité, ce qui l’amène à faire une nouvelle prédiction. Ces ajustements successifs favorisent l’apprentissage.

4. Consolidation

La mémorisation de nouvelles informations ou l’acquisition de nouvelles compétences n’est que la première étape : ces connaissances doivent être consolidées pour être assimilées et utilisées automatiquement, presque inconsciemment.

Qu’il s’agisse d’apprendre à compter, à utiliser un logiciel ou à conduire une voiture, le cerveau doit répéter à plusieurs reprises les mécanismes qui régissent cet apprentissage, jusqu’à ce qu’il soit vraiment maîtrisé. Le professeur Dehaene note également que le sommeil joue un rôle essentiel dans ce processus.

Avec le temps, l’effort s’estompe et se transforme en routine, ce qui libère de l’espace dans le cerveau pour apprendre et faire de nouvelles choses !

Les neurosciences : inclure une histoire pour se fixer des objectifs

Chaque programme doit avoir été pensé et préparer à l’avance afin d’apporter le meilleur processus d’apprentissage possible. Aussi, il faut savoir que les histoires améliorent nettement l’apprentissage car elles activent les régions cérébrales liées au langage tout autant que des régions impliquées lorsque nous faisons l’expérience d’événements.

Les régions sensorielles sont par exemple activées à l’évocation d’odeurs, alors que les régions motrices sont sollicitées pour la description d’un mouvement.Ainsi, dans le cas d’une session sur la motivation, vous pouvez vous servir d’une histoire sur l’étroitesse d’esprit : se concentrer uniquement sur l’atteinte des objectifs peut empêcher de saisir des opportunités inespérées.

L’approche par l’établissement d’objectifs permet de rendre la formation plus concrète.Les recherches montrent que lorsque les gens se fixent des objectifs spécifiques, ils créent de nouvelles habitudes dans leur cortex automatique.Ainsi, même durant les périodes de stress ou de distraction, leur cerveau reste fixé à l’objectif. À la fin de la séance, faites inscrire aux apprenants leurs nouveaux objectifs  :  où, quand et comment. Cela les aidera à mieux les appliquer au travail.

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